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Cambodge : La pandémie comme prétexte pour museler les libertés

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Cambodge : La pandémie comme prétexte pour museler les libertés

Au Cambodge, le gouvernement profite de la crise sanitaire pour renforcer son contrôle sur la population. Sous couvert de lutter contre le Covid-19, de nouvelles lois restreignent drastiquement les libertés individuelles et étouffent toute forme d’opposition.

Une répression qui s’intensifie

Depuis le début de l’épidémie, le Premier ministre Hun Sen a multiplié les mesures liberticides. Le 29 avril, une loi sur l’état d’urgence a été adoptée à la hâte, donnant au gouvernement des pouvoirs étendus. Elle lui permet notamment de limiter la liberté de circulation et d’expression des citoyens.

Cette nouvelle législation s’ajoute à un arsenal répressif déjà conséquent. Une loi contre les « fake news » sert de prétexte pour poursuivre les voix critiques sur internet. Les fournisseurs d’accès sont contraints de transmettre les données personnelles des internautes aux autorités.

Résultat : plus de 40 personnes ont été arrêtées depuis le début de la pandémie pour avoir simplement exprimé leur opinion en ligne. Le but ? Dissuader toute forme de contestation par un effet d’intimidation.

Les défenseurs des droits humains dans le viseur

Les militants et journalistes indépendants sont particulièrement ciblés par cette répression accrue. Ceux qui osent encore dénoncer la corruption ou la déforestation illégale s’exposent à de graves représailles.

En mars, quatre activistes environnementaux ont été violemment tabassés alors qu’ils enquêtaient sur des coupes illégales dans une zone protégée. En avril, le journaliste Sovann Rithy a été arrêté et son média fermé pour avoir simplement cité des propos du Premier ministre.

Ces exemples illustrent la volonté d’intimidation systématique des autorités envers la société civile. L’objectif est clair : faire taire toute voix dissidente par la peur et la violence.

Un régime de plus en plus autoritaire

Cette instrumentalisation de la crise sanitaire s’inscrit dans une dérive autoritaire de longue date au Cambodge. Depuis 35 ans, Hun Sen dirige le pays d’une main de fer, muselant progressivement toute opposition.

Selon une récente étude de l’Observatoire pour la Protection des Défenseurs des Droits de l’Homme, la répression a atteint un niveau sans précédent depuis les élections de 2018. Les défenseurs des droits humains font face à un harcèlement constant : surveillance, intimidations, détentions arbitraires, violences physiques…

Le Covid-19 offre désormais au régime un prétexte idéal pour accélérer cette dérive totalitaire. Sous couvert de protéger la santé publique, Hun Sen cherche en réalité à asseoir davantage son emprise sur le pays et à éliminer toute voix alternative.

Des libertés déjà très limitées

Avant même la pandémie, la situation des libertés au Cambodge était déjà alarmante. Le pays se classait 143e sur 180 au Classement mondial de la liberté de la presse en 2019.

Les nouvelles lois adoptées depuis le début de la crise ne font qu’aggraver ce bilan déjà désastreux. Elles donnent au gouvernement des pouvoirs quasi-illimités pour restreindre les libertés individuelles, sans réel contrôle.

Les termes flous de la loi sur l’état d’urgence permettent par exemple de le décréter dans presque n’importe quelle situation. Un blanc-seing pour le pouvoir, qui peut désormais justifier n’importe quelle mesure liberticide au nom de la sécurité.

Une instrumentalisation évidente de la crise

Pour de nombreux experts, le gouvernement cambodgien dispose déjà de tous les outils nécessaires pour lutter efficacement contre l’épidémie. Les nouvelles lois adoptées apparaissent donc clairement comme un prétexte pour museler davantage la société civile.

Plutôt que de se concentrer sur la gestion sanitaire, Hun Sen semble surtout préoccupé par le renforcement de son pouvoir personnel. La crise lui offre une occasion inespérée d’accélérer la mise au pas de toute forme d’opposition.

Cette instrumentalisation est d’autant plus cynique que le Cambodge ne compte officiellement que quelques centaines de cas de Covid-19. La menace sanitaire semble bien moins pressante que la volonté de contrôle total du régime.

Un recul démocratique inquiétant

Cette répression croissante marque un net recul démocratique pour le Cambodge. Les quelques espaces de liberté qui subsistaient sont en train de disparaître rapidement sous prétexte de lutte contre le coronavirus.

La société civile cambodgienne, déjà très affaiblie, risque d’être totalement muselée si cette tendance se poursuit. Sans contre-pouvoirs ni voix critiques, le régime de Hun Sen pourrait basculer définitivement dans un autoritarisme sans limite.

Cette dérive rappelle les heures les plus sombres de l’histoire du pays, notamment la période des Khmers rouges. Après des décennies de conflit, le Cambodge semblait sur la voie d’une fragile démocratisation. Cet espoir est aujourd’hui en train de s’évanouir.

Une communauté internationale trop passive

Face à cette régression alarmante des libertés, la réaction de la communauté internationale reste très timide. Peu de gouvernements étrangers ou d’organisations internationales ont fermement condamné les dérives du régime cambodgien.

Cette passivité fait le jeu de Hun Sen, qui peut poursuivre sa répression sans réelle opposition extérieure. L’absence de pressions diplomatiques et économiques conséquentes lui laisse les mains libres pour consolider son pouvoir autoritaire.

Il est urgent que les partenaires du Cambodge haussent le ton et exigent le respect des droits humains fondamentaux. Sans réaction forte, le pays risque de sombrer définitivement dans la dictature, avec des conséquences dramatiques pour sa population.

Un combat crucial pour l’avenir du pays

Malgré la répression, de courageux militants et journalistes cambodgiens continuent de se battre pour préserver les libertés. Leur combat est crucial pour l’avenir démocratique du pays.

Face à un pouvoir de plus en plus autoritaire, ils tentent de maintenir un espace critique et de dénoncer les abus. Au péril de leur liberté et parfois de leur vie, ils refusent de céder à l’intimidation du régime.

Leur résistance est un espoir pour tous les Cambodgiens attachés aux valeurs démocratiques. Elle montre qu’une autre voie est possible, loin de la dérive totalitaire actuelle. Mais sans soutien extérieur, ce combat risque d’être de plus en plus difficile à mener.