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Here is a 1400-word article on Viktor Orbán’s control of the media in Hungary, written in the style requested:
En Hongrie, un vent glacial souffle sur la liberté d’expression. Viktor Orbán, le Premier ministre hongrois, a tissé sa toile sur les médias du pays, étouffant peu à peu les voix dissidentes. Son emprise grandissante inquiète et soulève des questions cruciales sur l’avenir de la démocratie dans ce pays d’Europe centrale.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2010, Viktor Orbán n’a cessé de renforcer son contrôle sur les médias hongrois. Sa méthode ? Simple mais redoutable : placer ses proches à la tête des organes de presse et racheter les médias critiques. En dix ans seulement, il a réussi à mettre la main sur la quasi-totalité des médias publics et une grande partie des médias privés.
Le résultat est édifiant : près de 500 organes de presse (radios, télévisions, journaux) diffusent aujourd’hui une information partisane ou pratiquent la désinformation en faveur du gouvernement. Un véritable empire médiatique au service du pouvoir.
La dernière victime en date de cette offensive médiatique est le site d’information Index. Troisième portail d’information du pays, consulté par plus d’un million de personnes chaque jour, Index était l’un des derniers bastions de la presse indépendante en Hongrie.
Mais en mars 2020, en pleine crise sanitaire, le couperet est tombé. La régie publicitaire d’Index a été rachetée à 50% par Miklos Vaszily, un investisseur proche d’Orbán. Dans la foulée, le rédacteur en chef Szabolcs Dull a été licencié pour avoir dénoncé la situation.
La réaction ne s’est pas fait attendre : 70 des 90 journalistes de la rédaction ont démissionné en signe de protestation. Un geste fort qui montre la détermination des journalistes hongrois à défendre leur indépendance, mais qui laisse aussi un grand vide dans le paysage médiatique du pays.
L’emprise d’Orbán sur les médias hongrois ne date pas d’hier. Depuis 2010, son parti Fidesz a mis en place un système de contrôle intensif du paysage médiatique. Les conséquences sont alarmantes :
Cette mainmise sur l’information a des répercussions directes sur la vie politique du pays. L’OSCE estime que le contrôle des médias a joué un rôle crucial dans la réélection d’Orbán en 2018, lui permettant de remporter un troisième mandat consécutif.
L’appétit d’Orbán ne se limite pas aux frontières de la Hongrie. Le Premier ministre n’hésite pas à s’en prendre aux médias étrangers qui osent critiquer sa politique. Pendant la crise du Covid-19, il a exigé des excuses de la part de médias européens ayant émis des critiques sur l’état d’urgence qu’il avait instauré.
Plus inquiétant encore, Orbán a menacé de peines de prison allant jusqu’à cinq ans toute personne soupçonnée de « diffusion de fausses informations » sur le coronavirus. Une menace qui pèse lourd sur les épaules des journalistes, qu’ils soient hongrois ou étrangers.
Pour qu’une presse libre puisse exister, certains éléments sont indispensables :
Or, en Hongrie, ces trois piliers sont sérieusement menacés par les actions du gouvernement Orbán. Le modèle hongrois se rapproche dangereusement du modèle russe, où la liberté de la presse n’est plus qu’un lointain souvenir.
Face à cette situation, faut-il baisser les bras ? Pas si vite. La chute d’Index a provoqué une onde de choc dans le milieu journalistique hongrois. De nombreux médias indépendants, petits mais combatifs, ont vu le jour ces derniers temps. Ils tentent, tant bien que mal, de jouer le rôle de contre-pouvoir.
Ces nouveaux médias, souvent en ligne, misent sur le soutien de leurs lecteurs pour maintenir leur indépendance. Une forme de résistance citoyenne qui montre que la soif d’une information libre et critique est toujours bien présente en Hongrie.
La situation en Hongrie pose un défi majeur à l’Union européenne. Comment réagir face à un État membre qui bafoue ouvertement les valeurs fondamentales de l’UE, notamment la liberté de la presse ?
L’UE a déjà déclenché une procédure exceptionnelle contre la Hongrie pour « violation grave » de ses valeurs. Mais pour l’instant, les mesures concrètes se font attendre. Le cas hongrois met en lumière les limites de l’action européenne face à la dérive autoritaire d’un de ses membres.
L’emprise d’Orbán sur les médias hongrois semble presque totale. Pourtant, l’histoire nous a montré que même les régimes les plus autoritaires finissent par vaciller face à la soif de liberté des peuples.
La résistance des journalistes hongrois, le soutien des citoyens aux médias indépendants et la vigilance de la communauté internationale sont autant de lueurs d’espoir. La bataille pour la liberté de la presse en Hongrie est loin d’être terminée.
Dans ce combat, chaque voix compte. Soutenir les médias indépendants, relayer leurs informations, rester vigilant sur la situation en Hongrie : autant d’actions qui peuvent contribuer à maintenir vivante la flamme de la liberté d’expression dans ce pays au cœur de l’Europe.