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Here is a 1400-word article on submarine cables and Google’s monopoly, written in the style of Lucie Rondelet:
Saviez-vous qu’Internet repose sur des câbles au fond des océans ? Contrairement à l’image populaire de communications par satellite, 95% du trafic Internet mondial transite par un réseau de câbles sous-marins en fibre optique. Ces artères numériques tissent une toile de plus de 1,2 million de kilomètres autour du globe, reliant les continents et permettant l’échange instantané de données.
Mais ce réseau vital est de plus en plus contrôlé par quelques géants du web, avec Google en tête. Le géant de Mountain View multiplie les investissements dans de nouveaux câbles pour s’assurer la mainmise sur l’infrastructure d’Internet. Une stratégie qui soulève des inquiétudes quant au risque de monopole.
Au cœur de cette infrastructure sous-marine se trouve la fibre optique. Cette technologie permet de transmettre d’énormes quantités de données à la vitesse de la lumière sur de très longues distances. Les câbles contiennent des paires de fibres, l’une pour l’aller et l’autre pour le retour, dans lesquelles circulent des impulsions lumineuses codant l’information.
La demande en bande passante explose, doublant tous les deux ans entre l’Europe et les États-Unis. Pour répondre à cet appétit insatiable, de nouveaux câbles toujours plus puissants sont déployés. Un enjeu stratégique pour les géants du web qui veulent contrôler ces autoroutes de l’information.
En 2020, Google a franchi une étape décisive avec la mise en service du câble Dunant entre les États-Unis et la France. Long de 6 600 km, il est le premier câble transatlantique entièrement détenu par Google. Avec un débit record de 250 térabits par seconde, il représente à lui seul les trois quarts de la capacité disponible sur l’Atlantique.
Ce câble privé offre à Google un avantage considérable : un contrôle total sur l’acheminement de ses données, sans partage ni détour. De quoi réduire les temps de latence et booster les performances de ses services cloud. Un atout majeur face à la concurrence.
Dunant n’est que la partie émergée de l’iceberg. Google possède déjà 14 câbles sous-marins à travers le monde, dont 4 en propre. Et le géant ne compte pas s’arrêter là. Un nouveau projet baptisé Hopper reliera bientôt New York au Royaume-Uni et à l’Espagne, renforçant encore l’emprise de Google sur l’infrastructure d’Internet.
Cette boulimie d’investissements s’explique par des enjeux stratégiques majeurs :
Une course effrénée qui inquiète, alors que Google pourrait bientôt contrôler une part majoritaire du trafic Internet mondial.
Google n’est pas seul dans cette conquête des fonds marins. Les autres géants du numérique lui emboîtent le pas :
Une tendance lourde qui marginalise les opérateurs télécoms traditionnels. D’après les experts du secteur, d’ici 3 ans, 95% des câbles sous-marins seront contrôlés par les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft). Une proportion qui n’était que de 5% il y a 10 ans.
Cette mainmise croissante des géants du web sur l’infrastructure d’Internet soulève des inquiétudes. Certains y voient un risque pour la neutralité du net et la liberté d’accès à l’information. D’autres pointent les dangers d’une telle concentration de pouvoir entre les mains de quelques acteurs privés.
Google se défend en mettant en avant les bénéfices pour les utilisateurs : meilleure qualité de service, innovations technologiques, investissements massifs dans les infrastructures. Le géant affirme aussi son attachement à un Internet ouvert et accessible à tous.
Mais ces arguments peinent à convaincre face à l’appétit dévorant de l’entreprise. Sa volonté de contrôler toujours plus les rouages d’Internet apparaît difficilement compatible avec ses discours sur la liberté du web.
Le contrôle des câbles sous-marins par les géants du web soulève plusieurs questions cruciales pour l’avenir d’Internet :
Des défis majeurs qui appellent une réflexion globale sur la gouvernance d’Internet à l’ère des géants du numérique. L’avenir dira si le modèle actuel est soutenable ou s’il faut repenser en profondeur l’architecture du web.
L’offensive de Google sur les câbles sous-marins marque peut-être le début d’une nouvelle ère pour Internet. Une ère où l’infrastructure physique du réseau serait contrôlée par une poignée d’acteurs privés ultra-puissants.
Ce scénario soulève de nombreuses questions :
Autant d’enjeux cruciaux qui appellent un débat de société sur l’avenir que nous souhaitons pour Internet. Car derrière les câbles, c’est bien le futur du web qui se joue au fond des océans.