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Cette semaine, l’actualité a été marquée par des décisions environnementales majeures, des controverses politiques et des débats de société. Du Canada à la Hongrie en passant par la Belgique et les États-Unis, voici un tour d’horizon des événements qui ont fait parler.
Le gouvernement canadien a pris une décision historique en bannissant six objets en plastique à usage unique d’ici fin 2021. Sacs, pailles, bâtonnets, porte-canettes, ustensiles et contenants alimentaires seront interdits car jugés nocifs pour l’environnement et difficilement recyclables.
Cette mesure était attendue depuis longtemps. Le Canada produit près de 3 millions de tonnes de déchets plastiques par an, dont seulement 9% sont recyclés. Le ministre de l’Environnement Jonathan Wilkinson reconnaît que son pays n’était « pas à l’avant-garde » dans ce domaine.
Si cette interdiction est un pas dans la bonne direction, des efforts restent à faire pour réduire drastiquement l’utilisation du plastique et nettoyer les océans. Néanmoins, cette initiative du pays à la feuille d’érable est à saluer.
En Hongrie, les élections municipales de novembre 2019 avaient vu une percée historique de l’opposition face au Fidesz de Viktor Orbán. Mais ce succès semble aujourd’hui bien fragile.
Lors d’une récente élection partielle, le Fidesz a repris la main en faisant élire Zsofia Koncz, fille d’un parlementaire décédé. Cette victoire symbolique redonne de l’élan au parti souverainiste d’Orbán.
À moins de deux ans des législatives, l’opposition hongroise voit sa tâche se compliquer pour tenter de déloger Viktor Orbán du pouvoir. La perte de ce duel parlementaire est un revers qui douche ses espoirs de victoire.
Alors que la Belgique durcit ses restrictions sanitaires, le parc d’attractions Walibi a obtenu une dérogation pour organiser un festival de 8 jours avec concerts. Cette décision fait polémique dans un contexte où le secteur culturel souffre.
Le festival « Walibi on Stage » prévoit plus de 150 concerts sur des scènes intérieures et extérieures, avec des jauges supérieures aux limites fixées par les autorités. Le parc assure que l’événement sera « corona-proof » mais des questions subsistent sur le respect des gestes barrières.
Cette situation rappelle la controverse du Puy du Fou en France, qui avait aussi obtenu une dérogation en plein confinement. Une décision perçue comme de l’hypocrisie par beaucoup d’acteurs culturels.
Une étude de PwC et UBS révèle que la fortune cumulée des milliardaires a atteint un nouveau record de 10,2 billions de dollars en juillet 2020. La crise sanitaire semble avoir profité aux plus riches, qui ont investi massivement dans les secteurs porteurs comme la technologie et la santé.
Si ces investissements ont permis des avancées dans la recherche médicale, le contraste est saisissant avec les difficultés économiques que traverse la population. Il devient difficile de justifier l’austérité demandée au plus grand nombre quand les plus fortunés voient leur richesse exploser.
Atteint du coronavirus, Donald Trump en a fait un argument de campagne. À peine sorti de l’hôpital, le président américain a mis en scène son retour triomphal à la Maison Blanche, retirant ostensiblement son masque devant les caméras.
Sur Twitter, Trump a posté des vidéos dignes d’un blockbuster hollywoodien. Il a ensuite déclaré aux Américains de ne pas avoir peur du virus et de le « dominer », un message en décalage total avec la réalité sanitaire du pays le plus touché au monde.
Cette instrumentalisation de sa maladie s’inscrit dans la stratégie du président de minimiser la pandémie, au mépris des recommandations scientifiques.
En France et en Suisse, la polémique enfle autour des règles vestimentaires imposées aux élèves, en particulier aux filles. Certains établissements ont mis en place des codes vestimentaires stricts, allant jusqu’à imposer le port d’un t-shirt XXL « de la honte » aux contrevenants.
Ces pratiques sont dénoncées comme sexistes et discriminatoires. Elles véhiculent le message que la tenue des filles prime sur leur éducation. Face à la mobilisation, plusieurs cantons suisses ont interdit le t-shirt punitif.
Ce débat soulève des questions plus larges sur l’égalité des sexes et le rapport au corps à l’école. Un changement des mentalités semble nécessaire pour en finir avec ces règles asymétriques.
Face aux 14 millions de tonnes de plastique qui polluent les fonds marins, l’organisation Parley for the Oceans a lancé une initiative originale : des expositions d’art en réalité augmentée. Douze galeries proposent des œuvres virtuelles, reversant une partie des recettes à la lutte contre la pollution des océans.
Si l’intention est louable, l’utilisation de technologies numériques polluantes pour lutter contre le plastique soulève des questions. La réalité augmentée a en effet un coût environnemental non négligeable.
Cette initiative illustre la difficulté à concilier innovation technologique et préservation de l’environnement. Néanmoins, elle a le mérite de sensibiliser le public à l’urgence écologique, là où de nombreux gouvernements restent inactifs.
Cette semaine riche en actualités montre que les défis environnementaux et sociétaux restent au cœur des préoccupations, malgré la crise sanitaire. Entre avancées et controverses, le chemin vers un monde plus durable et équitable s’annonce encore long.