Revue de la semaine : Disney affronte son passé raciste et les corridas perdent du terrain

Cette semaine, l’actualité a été marquée par des avancées et des reculs en matière de progrès social et environnemental. De Disney qui reconnaît enfin le racisme dans ses classiques aux corridas qui pourraient perdre leurs financements européens, en passant par les ratés des satellites d’Elon Musk, faisons le point sur les événements marquants des derniers jours.

Disney s’attaque (enfin) aux stéréotypes racistes dans ses films cultes

Le géant du divertissement Disney fait son mea culpa. Le studio a décidé d’ajouter des avertissements contre les clichés racistes présents dans certains de ses grands classiques comme Dumbo, Peter Pan ou Les Aristochats. Une décision saluée par beaucoup, qui permet de confronter le racisme plutôt que de le nier.

Plutôt que de simplement retirer ces films de son catalogue, Disney choisit d’éduquer le public en contextualisant ces représentations problématiques. Les parcs d’attractions vont également revoir certaines de leurs attractions pour en supprimer les éléments racistes.

Cette démarche d’autocritique est un pas important pour une entreprise aussi influente que Disney. Elle montre qu’il est possible de reconnaître ses erreurs passées tout en préservant son patrimoine culturel. Un exemple que d’autres géants du divertissement feraient bien de suivre.

L’Europe s’attaque au financement des corridas

Bonne nouvelle pour les défenseurs de la cause animale : le Parlement européen a voté un amendement visant à empêcher le financement des corridas par la Politique Agricole Commune. Une façon intelligente de fragiliser cette pratique controversée sans l’interdire frontalement.

En coupant les vivres aux élevages de taureaux de combat, l’Europe espère assécher progressivement cette tradition sanglante. L’amendement doit encore être validé par le Conseil de l’UE, mais c’est déjà un signal fort envoyé aux pays tauromachiques comme l’Espagne ou la France.

Cette approche économique pourrait s’avérer plus efficace qu’une interdiction pure et simple, difficile à faire accepter dans certaines régions. Elle montre que l’Europe peut agir concrètement pour le bien-être animal, même sur des sujets culturellement sensibles.

Les satellites Starlink d’Elon Musk déjà en panne

Les ambitions spatiales d’Elon Musk prennent du plomb dans l’aile. Six mois seulement après leur lancement, 3% des satellites Starlink seraient déjà hors service. Un coup dur pour le projet de constellation internet du patron de SpaceX.

Ces pannes viennent s’ajouter aux critiques des astronomes, qui accusent ces milliers de satellites de polluer visuellement le ciel nocturne. Elles jettent aussi le doute sur la capacité de SpaceX à envoyer des hommes sur Mars d’ici 2030 comme le promet Musk.

Ce revers technique rappelle que la conquête spatiale reste un défi immense, même pour les entreprises les plus innovantes. Il souligne aussi les risques de confier l’exploration de l’espace à des acteurs privés motivés par le profit.

L’égalité hommes-femmes progresse trop lentement selon l’ONU

Le dernier rapport de l’ONU sur l’égalité des genres dresse un constat alarmant. Dans le monde, seules 47% des femmes en âge de travailler ont un emploi, contre 74% des hommes. Et les inégalités sont encore plus criantes dans certaines régions comme l’Asie ou l’Afrique du Nord.

Vingt-cinq ans après l’adoption de la Déclaration de Pékin sur l’autonomisation des femmes, les progrès restent trop lents et fragiles. La crise du Covid-19 risque même d’aggraver la situation en touchant particulièrement des secteurs à forte main d’œuvre féminine.

Ce rapport montre qu’il reste un long chemin à parcourir vers l’égalité réelle entre hommes et femmes. Il appelle à redoubler d’efforts, notamment dans l’éducation et l’accès à l’emploi, pour offrir aux femmes les mêmes opportunités qu’aux hommes.

Total accusé de violations des droits humains en Ouganda

Le géant pétrolier Total fait à nouveau l’objet de graves accusations. Six ONG ont porté plainte contre l’entreprise française pour son mégaprojet pétrolier Tilenga en Ouganda, l’accusant de ne pas respecter ses obligations en matière de droits humains et d’environnement.

Le projet prévoit le forage de 400 puits, dont 132 dans un parc national. Il menace de priver des dizaines de milliers de personnes de leurs moyens de subsistance, en plus de détruire des écosystèmes uniques.

Cette affaire illustre une nouvelle fois les dérives possibles des multinationales dans les pays en développement. Elle souligne l’urgence de mettre en place un cadre juridique contraignant pour faire respecter les droits humains et environnementaux par les grandes entreprises.

Bonne nouvelle pour la biodiversité aux Galápagos

Enfin une note positive pour terminer cette revue : les populations de manchots et de cormorans atteignent des records dans l’archipel des Galápagos. Deux facteurs expliquent ce succès : le phénomène climatique La Niña qui favorise leur alimentation, et l’absence de touristes due au Covid-19 qui a facilité leur nidification.

Cette situation rappelle l’impact négatif que peut avoir le tourisme de masse sur des écosystèmes fragiles. Elle montre aussi que la nature peut se régénérer rapidement si on lui en laisse la possibilité.

Un exemple à méditer alors que nous cherchons à repenser notre rapport à l’environnement dans le monde post-Covid. Peut-être faudra-t-il envisager de nouvelles formes de tourisme plus respectueuses de la biodiversité ?