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L’Espagne arrive à l’Euro 2020 avec de grandes ambitions mais aussi de nombreuses incertitudes. La Roja, autrefois dominatrice du football mondial, se trouve aujourd’hui dans une phase de reconstruction. Entre jeunes talents prometteurs et absence de figures emblématiques, l’équipe de Luis Enrique saura-t-elle retrouver sa place au sommet ?
Entre 2008 et 2012, l’Espagne a écrit l’une des plus belles pages de son histoire footballistique. Avec trois titres majeurs consécutifs (Euro 2008, Coupe du Monde 2010, Euro 2012), la sélection ibérique a régné sans partage sur le football international. Cette période dorée a vu émerger une génération exceptionnelle, symbolisée par des joueurs comme Xavi, Iniesta ou Sergio Ramos.
Mais depuis 2014, la machine s’est enrayée. Éliminations précoces en Coupe du Monde et en Euro ont marqué la fin d’un cycle. Aujourd’hui, l’Espagne cherche à renouer avec son glorieux passé.
Pour cet Euro 2020, Luis Enrique a fait des choix forts. L’absence de Sergio Ramos, pilier de la défense depuis plus d’une décennie, illustre parfaitement cette volonté de renouveau. Le sélectionneur mise sur un mélange de jeunesse et d’expérience pour insuffler un nouvel élan à la Roja.
Au milieu de terrain, Sergio Busquets apporte son vécu des grands rendez-vous. Il sera épaulé par Koke, fraîchement sacré champion d’Espagne avec l’Atlético Madrid. En attaque, les espoirs reposent sur les jeunes pousses Dani Olmo et Ferran Torres, chargés d’apporter de la vivacité sur les ailes.
Malgré un effectif talentueux, des zones d’ombre subsistent. La défense, orpheline de Sergio Ramos, devra trouver ses automatismes. L’axe central composé d’Aymeric Laporte et Eric Garcia manque cruellement d’expérience internationale.
Au poste de gardien, Unai Simón a détrôné David De Gea mais n’a pas toujours rassuré cette saison. Le côté droit de la défense pose également question, en l’absence des habituels titulaires.
L’attaque, emmenée par Alvaro Morata, devra faire preuve d’efficacité. Le buteur de la Juventus n’a pas connu une saison flamboyante et aura besoin d’être bien alimenté pour briller.
Luis Enrique reste fidèle aux principes qui ont fait le succès de l’Espagne : possession de balle et jeu de passes. Cependant, cette approche a parfois montré ses limites lors des dernières rencontres. Avec des taux de possession frôlant les 80%, la Roja peine à se montrer dangereuse dans les 30 derniers mètres.
Le défi pour le sélectionneur sera de trouver le bon équilibre entre contrôle du jeu et percussion offensive. L’intégration de joueurs comme Ferran Torres pourrait apporter cette dose de verticalité qui fait parfois défaut à l’équipe.
Cet Euro 2020 arrive peut-être un peu tôt pour une équipe d’Espagne en pleine reconstruction. Les attentes restent élevées, mais il faudra sans doute faire preuve de patience avant de revoir la Roja au sommet.
Ce tournoi pourrait servir de rampe de lancement vers la Coupe du Monde 2022. Luis Enrique aura l’occasion de peaufiner ses choix tactiques et de donner de l’expérience à ses jeunes talents.
Malgré les incertitudes, l’Espagne reste une équipe redoutable. Son mélange de jeunesse et d’expérience en fait un outsider sérieux pour cet Euro. Si la mayonnaise prend rapidement, la Roja pourrait créer la surprise et aller loin dans la compétition.
Une chose est sûre : cette équipe d’Espagne version 2021 a les moyens de poser des problèmes à n’importe quel adversaire. Reste à savoir si elle saura être constante sur toute la durée du tournoi.
L’Euro 2020 nous dira si cette nouvelle génération espagnole est prête à prendre la relève et à renouer avec les sommets. Une chose est certaine : la Roja n’a pas dit son dernier mot sur la scène internationale.